Assistante parlementaire by Fabienne Sorenson

Assistante parlementaire by Fabienne Sorenson

Auteur:Fabienne Sorenson [Sorenson, Fabienne]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance
Publié: 2019-01-24T23:00:00+00:00


Chapitre 20

Des semi-remorques étaient stationnés devant le château. Revenant de notre promenade dans les bois, Romain et moi traversions le parc sur nos vélos.

— Qu’est-ce qui se passe ?

— Demain, mon père donnera une grande réception. Il y aura du monde, et du beau monde, crois-moi. Des spectacles seront offerts aux invités.

Des dizaines de techniciens s’activaient pour descendre le matériel — et il y en avait beaucoup — des camions.

Chapitre 21

Après le déjeuner, Romain m’abandonna et quitta le domaine avec son père et Oleg. Ce dernier ne voulait pas que des femmes se joignent à eux. Je me retrouvai donc exclue. J’étais fâchée que Romain m’abandonne de la sorte — après tout, c’était lui qui m’avait amenée ici et me laisser toute seule n’était pas très cool — mais je ne laissai rien transparaître.

Je me retrouvai dans le salon avec la mère de Romain. Ainsi qu’Olga, les yeux rivés sur l’écran de son smartphone. Au bout d’un moment, elle quitta le salon et réapparut en tenue de fitness. Je n’avais aucune illusion sur le genre de sport auquel elle allait s’adonner.

— Moi partir courir, dit-elle.

— Bon débarras, dit Mathilde, après qu’Olga eut quitté la pièce. J’ai de plus en plus de mal à supporter cette petite pute.

Je ne m’attendais pas à entendre une injure de ce type dans la bouche de Mathilde. C’était une femme du monde, maîtrisant parfaitement les règles du savoir-vivre, et je fus surprise qu’elle se lâche comme cela devant moi, alors qu’elle ne me connaissait que depuis la veille. De plus, les relations que j’entretenais avec les hommes — même si Philippe ne me donnait plus de nouvelles, je sortais avec trois hommes en même temps —, faisaient potentiellement de moi, aux yeux de Mathilde, une « petite pute » encore pire qu’Olga. Heureusement, Mathilde ignorait que je n’étais pas farouche et que, si l’attraction entre un homme et moi était assez forte, j’étais capable de coucher avec lui au bout de quelques minutes seulement. De plus, elle paraissait m’apprécier. Mon visage angélique contrastait avec la vulgarité d’Olga. Cela constituait sans doute un atout non négligeable pour entrer dans ses petits papiers.

— Allons nous promener.

— Avec plaisir, dis-je avec mon air de parfaite fayotte.

Mathilde tiqua en examinant ma tenue, un short qui mettait mes fesses et mes jambes en valeur.

— Pourriez-vous mettre une tenue plus sobre ?

— Bien sûr.

Je quittai le salon et regagnai la chambre de Romain. J’enfilai une robe blanche qui couvrait mes épaules et mes genoux.

Mathilde sourit en me voyant. On sortit du château. Les techniciens continuaient à s’affairer. La scène était montée et des techniciens tiraient un chariot sur lequel reposaient deux lourdes enceintes.

Une voiture nous attendait. Le chauffeur ouvrit et ferma les portières. Derrière, une seconde voiture, avec des gardes du corps, nous escortait. Je m’étonnai de cette escorte auprès de Mathilde.

— Notre fortune pourrait susciter des convoitises. Mon mari craint par-dessus tout un kidnapping. Christian est très à cheval sur la sécurité. D’ailleurs, vous avez dû remarquer que le château est très bien gardé.



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